< Previous30 © Tous droits réservés CFNEWS - MAGAZINE - Décembre 2020 www.cfnews.net INITIATIVE TIBI à côté de son objectif consistant à développer les asset managers Growth, assure pour sa part Pierre-Hubert Perromat, directeur de l’allocation d’actifs de Groupama. Aujourd’hui trois univers d’investissement sont labellisés : des fonds santé (lire page 35), généralistes, et de transition énergétique. Mais « le cadre de labellisation s’est beaucoup étendu au fil du temps et devient plus difficile à lire, admet William Guilloux. Alors que l’initiative avait vocation à être plutôt française et européenne, des fonds mondiaux ou cross border se glissent, parmi les véhicules sélectionnés. » On a pu même s’interroger quant à la sincérité de certains. « Quelques gérants ont dévié de leur stratégie initiale en passant du venture à la Série C pour être Tibi compliant », analyse Jean- Christel Trabarel, associé fondateur du conseil en levée Jasmin Capital. Mais 31 © Tous droits réservés CFNEWS - MAGAZINE - Décembre 2020 www.cfnews.net Pierre-Hubert Perromat de Groupama reste optimiste, « les pratiques opportu- nistes se tueront d’elles-mêmes ». Une incitation nécessaire P remier fonds à avoir été labellisé et unique acteur de l’initiative à viser un closing final à 1 Md€, Eurazeo Growth III aurait, ainsi, déjà avancé sa levée de plus de moitié. « Bien que nous serions sans doute parvenus à notre objectif sans l’initiative, celle-ci a constitué un ac- célérateur non négligeable », relève Benoist Grossmann, managing partner PUB Un garde fou Les fonds sélectionnés en commission n’ont pas de garantie de souscription. « Les investisseurs partenaires de la commission Tibi ne se sont pas engagés à investir dans chacun des fonds labellisés », explique Laurent Bénard, directeur général de Capza. Avant de souscrire dans les véhicules, chaque signataire doit en effet réa- liser ses propres due diligences. Un mode de fonctionnement qui amène certains signataires à attendre l’arrêt définitif de la période de la- bellisation pour se positionner... quitte à susci- ter l’impatience de certains fonds. « En raison de la lourdeur du processus de sélection et de suivi des fonds, nous allons limiter le nombre de nos investissements, tout en essayant de nous engager aussi bien dans des véhicules biomedtech que pure tech. Nous cartogra- phions donc tous les acteurs et conserverons ceux qui correspondent le mieux à nos attentes en termes de rendement, de track record, et de solidité financière avec une attention parti- culière portée à leur gouvernance et leurs dis- positifs de gestion des risques », expose ainsi Salwa Boussoukaya-Nasr, qui n’a, pour l’heure, signé aucun engagement. D’autres encore font le choix de concentrer leurs investissements vers les sociétés de gestion de leur groupe. « L’engagement du groupe AXA a été orienté à hauteur de 250 M€ vers le fonds AVP Capi- tal 2 géré par AXA Venture Partners », indique ainsi Matthieu Bonte, directeur des investis- sements d’AXA France, indiquant que le reste des 330 M€ engagés sera déployé sur « des fonds comme Jeito et Infravia ». Groupama a quant à lui engagé 95 M€ dans quatre fonds, en « diversifiant ses engagements en termes de maturité des sociétés de gestion, de posi- tionnement dans le cycle de financement et de thématiques sectorielles d’investissement », indique son directeur de l’allocation d’actifs. SALWA BOUSSOUKAYA-NASR, DIRECTRICE FINANCIÈRE DU FONDS DE RÉSERVE POUR LES RETRAITES.32 © Tous droits réservés CFNEWS - MAGAZINE - Décembre 2020 www.cfnews.net INITIATIVE TIBI PRIVATE EQUITY PRIVATE DEBT INFRASTRUCTURE Agent de Placement Transaction Secondaire Syndication de Co-investissement Rapprochement de Sociétés de Gestion Conseil Marketing / Etude d’image Conseil pour Family Offices et Investisseurs Institutionnels Quelques clients +33 (0)1 83 62 82 59 - contact@jasmincapital.com www.jasmincapital.com Conseil en Investissement non côté d’Idinvest Partners et d’Eurazeo Growth, rappelant que la quasi-totalité des signataires sont déjà des investisseurs historiques. Des ambitions tout aussi inchangées chez Cap- za, selon son DG Laurent Bénard : « dès l’entrée en discussions avec Time for Growth en 2018, notre objectif a toujours été de lever environ 300 M€ » (voir le tableau page 30). Les efforts à réaliser par les fonds labellisés pour attirer des capitaux sont d’autant plus importants que le segment est nouveau pour les investisseurs institutionnels, dont les poches de private equity étaient jusqu’à présent segmentées entre des stratégies de LBO et de capital-développement dédiées à des entreprises « classiques ». Des sous-classes d’actifs qui leur offraient respectivement des performances sur dix ans de 14,7 % et 7,9 % à fin 2019, selon France Invest. Le capital- innovation, affichant quant à lui un TRI de 4,9 % sur la même période, De l’importance de la pédagogie Ces promesses de rendement et de liquidité, les fonds labellisés doivent aujourd’hui les porter à la connaissance des non-signataires de l’ini- tiative Tibi s’ils souhaitent faire du programme une réussite. Les premiers fonds sélectionnés à fin septembre 2020 doivent en effet collecter quelque 7,5 Md€ pour atteindre leur objectif de levée, selon les estimations de Cedrus & Partners. Un montant bien éloigné des 4 Md€ promis par les signataires, qui nécessitera d’aller séduire d’autres LPs. « L’initiative amène à renforcer notre proximité avec les GPs, notamment via davan- tage de coaching, en vue de les aider à s’adres- ser aux assureurs français et internationaux », exprime Jean-Philippe Boige partner chez l’agent de placement Reach Capital. D’autant que l’enve- loppe pourrait être amenée à augmenter. « De nombreux gérants étrangers se sont récemment installés à Paris, mais aucun n’était motivé par Tibi. Nos échanges avec plusieurs d’entre eux nous laissent penser que cela pourrait arriver », poursuit son associé William Barrett. En tout état de cause, les assureurs s’attendent à voir Bercy relever les compteurs d’ici la fin de la période de souscription, prévue pour fin 2022. WILLIAM BARRET ET JP BOIGE, PARTNERS, REACH CAPITAL.PRIVATE EQUITY PRIVATE DEBT INFRASTRUCTURE Agent de Placement Transaction Secondaire Syndication de Co-investissement Rapprochement de Sociétés de Gestion Conseil Marketing / Etude d’image Conseil pour Family Offices et Investisseurs Institutionnels Quelques clients +33 (0)1 83 62 82 59 - contact@jasmincapital.com www.jasmincapital.com Conseil en Investissement non côté34 © Tous droits réservés CFNEWS - MAGAZINE - Décembre 2020 www.cfnews.net avait peu de place dans leurs portefeuilles. Sur le segment growth précisément, où il est déjà présent depuis plusieurs années à travers des fonds ven- ture, Idinvest fait état de rendements annuels his- toriques de 20 à 25 %. « Certains institutionnels, qui connaissent la stratégie de LBO par cœur et sur laquelle ils ont historiquement connu des perfor- mances très positives, ne lui auraient peut-être pas préféré le growth, tout du moins sans incentive de l’Etat », interprète William Barrett. D’autant que ce nouveau segment offre un autre avantage de taille : « Cette manne ne manquera pas de créer de la liquidité pour les fonds early stage », ajoute en effet Jean-Philippe Boige. Mais le grand nombre de fonds sélectionnés par l’initiative pourrait éga- lement donner corps à un sérieux dommage colla- téral. « La profondeur de marché est certainement suffisante en Europe mais peut-être pas en France, où le risque est de faire monter les valorisations », exprime Jean-Christel Trabarel. Un problème au- quel AXA a une solution toute tracée. « Nous nous efforçons de sélectionner pour nos engagements des sociétés de gestion qui ont un risque modéré d’être en compétition entre elles », indique Mat- thieu Bonte. SUR CFNEWS EN LIGNE > Dix-sept fonds tech non cotés labellisés à leur tour par les zinzins. > Les institutionnels accroissent leurs engagements dans la French Tech. À LIRE AUSSI Eurazeo Growth Fund III, InfraVia Growth Fund, Partech Growth II, JEITO, Andera BioDiscovery 6, Ardian Growth II, BLISCE II, Earlybird Health 2, Eiffel Essentiel, Five Arrows Growth Capital, Gaïa Growth I, Jolt Capital IV, Lauxera Growth I, LBO France Digi- tal Health 2, Quadrille Technologies IV, Se- venture Health for Life Capital II, Supernova Ambition Industrie, Techlife Capital I, Tikehau T2 Energy Transition Fund, Tilt Capital Fund I, Truffle Medeor, Cathay Innovation II, Korelya K-Fund II, Sofinnova Crossover Fund I INITIATIVE TIBI 24 FONDS LABELLISÉS Quelques gérants ont dévié de leur stratégie initiale en passant du venture à la Série C pour être Tibi compliant. “ ” J-C. TRABAREL, JASMIN CAPITAL.35 © Tous droits réservés CFNEWS - MAGAZINE - Décembre 2020 www.cfnews.net INITIATIVE TIBI ENTHOUSIASTES À L’IDÉE DE SÉDUIRE DE NOUVEAUX LPS, LES FONDS SANTÉ, DANS LES STARTING-BLOCKS, S’ARMENT DE PATIENCE.PAR ANNE JOLY VRAIMENT BON POUR LA SANTÉ ? 2 020, annus horribilis ? Peut-être pas pour tout le monde. Après l’onde de choc du premier confinement, les investisseurs du secteur de la santé et des sciences de la vie ont non seulement relevé la tête mais souvent repris de la vigueur. Cette crise a relayé le message qu’ils tentaient de faire passer depuis des années, à savoir que « les biotech sauveront le monde » comme le proclame le président et managing partner de Sofinnova Partners, Antoine Papiernik. Et rempliront les poches des LPs. Un constat partagé par Raphaël Wis- niewski, à la tête d’Andera Lifesciences : « Ce secteur est vecteur d’avantages et de bénéfices pour la société ainsi que pour les investisseurs et la période actuelle prouve que c’est possible ». En outre, cette crise sanitaire a mis le doigt sur le « trou dans la raquette » pointé par le rapport Tibi, autre- ment dit l’impossibilité pour les biotech de trouver en France de quoi financer leurs dernières phases de développement alors qu’aux Etats-Unis ce genre de véhicules prospère. De fait, le secteur devrait béné- ficier « en même temps » des leçons de la crise et des retombées d’une initiative cen- sée drainer de nombreux capitaux vers les fonds labellisés. Etre labellisé ouvre des portes, rien de plus. Mais ne pas l’être serait gênant. “ ANTOINE PAPIERNIK, SOFINNOVA PARTNERS. Etre Tibi… ou ne pas être ! E tre labellisé ouvre des portes, rien de plus. Mais ne pas l’être serait gênant », estime Antoine Papiernik. « Avec le fonds Large Venture de Bpifrance, notre fonds Crossover 1 était jusqu’alors le seul positionné dans ce segment du growth en lifescience. A l’époque (2018), les sous- cripteurs ne comprenaient pas et nous l’avons closé «36 © Tous droits réservés CFNEWS - MAGAZINE - Décembre 2020 www.cfnews.net Qui va gagner des millions ? « Certains fonds rafleront la mise et d’autres vont galérer », prédit Jean-Christel Trabarel. Pour le leveur, force est de constater que « certaines équipes sont plus rassurantes que d’autres et que de nombreux LPs investiront dans trois ou quatre fonds. Avec des tickets de 10-30 M€ voire 50 M€ parfois. » Certains engagements auraient même été pris sur des tickets de 100 M€ en resserrant la cible plutôt que de diversifier. Histoire de se ras- surer. Dans cette configuration, on peut se deman- der quel sera véritablement le sort des fonds qui visent 200-300 M€ et se sont retrouvés propulsés auprès des zinzins, des first-time funds, à l’instar de Jeito, qui ont su s’adapter aux circonstances ou encore des fonds étrangers que Philippe Tibi sou- haitaient attirer sur le territoire pour renforcer le maillage, à l’image de l’allemand EarlyBird. « Ce fonds était inconnu en France et le fait d’avoir le label lui a offert une belle exposition auprès des souscripteurs français, y compris hors du cercle Tibi d’ailleurs », note le conseil. Dans les faits, et malgré une levée de fonds qui se déroulerait sans encombre en Allemagne, EarlyBird n’a tou- jours rien annoncé dans l’Hexagone. INITIATIVE TIBI Tibi, c’est tout bon ? A ndera Lifescience mise aussi sur son expertise et sa capacité à gérer des fonds d’envergure pour séduire les investisseurs. « Avec notre fonds Biodiscovery V doté de 345 M€, nous avons déjà participé à des tours de plusieurs dizaines de millions d’euros en France (Dynacure) et en Europe (T-Knife, AM-Pharma) au sein de syndications européennes et en faisant venir des fonds américains, rappelle Raphaël Wisniewski, co-gérant d’Andera Partners. Mais il est nécessaire aujourd’hui de lever des fonds de taille plus importante pour être moteur dans ces syndications. Et pour ça, en dessous de nos objectifs initiaux. » A 278,5 M€ au lieu des 400 M€ visés. Labellisé Tibi de la première heure, le fonds a finalement été rouvert jusqu’à la fin de l’année pour (au moins) franchir la barre des 300 M€. Plusieurs assureurs « tibiens » se seraient déjà enga- gés. Il faut dire que Crossover a déjà un bilan d’étape à présenter avec une petite dizaine d’investissements réalisés, des IPO sur le Nasdaq… « La seule chose qui va nous manquer sera le temps », juge l’investisseur. « Le dispositif a amorcé la pompe. Maintenant, il faut mettre le turbo. Il nous a déjà donné l’occasion de nous présenter à de nouveaux LPs, qui, s’ils n’investissent pas dans ce fonds, viendront peut-être dans le suivant. »37 © Tous droits réservés CFNEWS - MAGAZINE - Décembre 2020 www.cfnews.net Effet « soufflé » ? M ême son de cloche chez LBO France où l’on a décidé aussi de voir « le verre à moitié plein ». « L’initiative nous facilite l’accès aux assu- reurs à qui nous pourrons présenter notre fonds sectoriel et différencié puisqu’il est positionné sur la santé digitale, rappelle Franck Noiret, managing director de LBO France Venture. Un grand nombre d’acteurs du secteur ont déjà mis un ticket signifi- catif dans notre fonds Digital Health 2 levé aux deux tiers et qui vise 200 M€, mais d’autres pourraient nous rejoindre du fait de la labellisation. » Reste que, ici comme partout ailleurs, « le résultat des courses ne sera connu que dans quelques mois. » Et c’est notamment là que le bât blesse. Même parmi les pre- miers labellisés, on commence à trouver le temps long. Le rapport Tibi a donné une impulsion et on se félicite de voir s’ouvrir de nouvelles portes ou encore de voir certains assureurs déjà souscripteurs renforcer leurs positions. A l’image de Jeito qui lève son first-time fund et a déjà réuni 250 M€ sur les 500 M€ visés pour accompagner des start-up de la biopharma et de la biotech « dans la continuité » avec des tickets qui pourraient atteindre 80 M€, voire 100 M€. « CNP, Axa, Aviva s’étaient engagés avant que nous soyons labellisés, pointe Rafael Tordjman, sa fondatrice. Le label n’a fait que renforcer leur conviction première. » En cou- lisse, il se murmure cependant que la dynamique n’est pas là : les LPs ont le temps et les fonds labellisés sont nom- breux (lire l’enquête page 28). Il est nécessaire de lever des fonds de taille plus importante pour être moteur de syndications internationales . “ RAPHAEL WISNIEWSKI, ANDERA PARTNERS. Tibi, c’est tout bon ! » Biodiscovery VI -labellisé de la pre- mière heure aussi- vise 450 M€. « Le fait d’avoir le label reconnaît que notre activité s’inscrit dans la démarche. » De là à dire qu’on se presse pour investir… « Il est impos- sible, concrètement, d’évaluer ce que pèsent les souscrip- teurs « Tibi ». On voit que certains jouent le jeu, assument et remplissent leurs obligations. Mais c’est un peu comme une classe : il y a le groupe de tête et ceux qui trainent. » SUR CFNEWS EN LIGNE > Jeito convainc une bigpharma. > Sofinnova Partners lance son fonds santé crossover. À LIRE AUSSI 38 © Tous droits réservés CFNEWS - MAGAZINE - Décembre 2020 www.cfnews.net RESTRUCTURING LA HALLE, CAMAÏEU, NAF NAF, ORCHESTRA, BIO C’BON, ALES : AUTANT DE MARQUES CÉLÈBRES QUI N’ONT PU FAIRE FACE. SI LES AIDES, ET NOTAMMENT LE PGE, PERMETTENT DE TENIR, LES CRAINTES DE CRISE DURABLE SE PRÉCISENT. JEAN-PHILIPPE MAS LE CALME AVANT LA TEMPÊTE ? Photo : Okea - Adobe Stock A vec la pandémie mondiale de Covid-19, l’année 2020 devait rimer avec restructuring tant ce nouveau virus a paralysé l’éco- nomie. Mais selon La Banque de France 36 537 défaillances d’entreprises ont été enregistrées sur l’année écoulée (de septembre 2019 à septembre 2020), soit un repli de 30,5 % par rapport à la période antérieure. Ce chiffre n’a jamais été aussi bas depuis 1989. « Avec les mesures mises en place par le gouvernement, chômage partiel et PGE notamment, l’économie française a été et reste sous perfusion. L’ensemble de nouvelles règles a généré un certain attentisme et un marché du restructuring calme », résume l’associé de Rescue, Serge Pelletier. Des propos confirmés par les administrateurs judi- ciaires, bien placés sur ces sujets. « Beaucoup d’entreprises connaissent des difficultés et subissent de lourdes pertes, mais à ce stade, grâce aux reports de charges, au chômage partiel et au PGE, il n’y a pas d’impasse de trésorerie, de sorte que très peu », ajoute Stéphane Abitbol, associé de l’étude Abitbol & Rousselet. Un instrument primordial dans l’atténuation du choc engendré par le Covid-19. « Les mesures d’aides ont pu permettre de sauver les entreprises en croissance comme celles en difficulté », dispose Baréma Bocoum, asso- cié responsable des équipes restructuring de KPMG France. Mais si l’écono- mie tient à coup de perfusion, les acteurs spécialisés préfèrent se tenir prêt et étoffent leurs équipes (voir encadré page 43).39 © Tous droits réservés CFNEWS - MAGAZINE - Décembre 2020 www.cfnews.net Le volume de procédures dépendra de la relance économique, du moral général, et la confiance dans le vaccin. “ JEAN-CHARLES SIMON, SIMON & ASSOCIÉS. Le PGE, un outil clé N ous avons connu un pic d’activité pendant le premier confinement avec l’accompagnement de la mise en place de PGE pour nos clients dans des secteurs tou- chés comme le transport, le tourisme et le retail », explique Arnaud Joubert, associé gérant de Rothschild & Cie qui a accom- pagné Daher, l’équipementier aéronautique dans son PGE d’un montant de 170 M€ en juin dernier. Cependant, les banquiers ont pu ne pas l’accorder à certaines entreprises entraînant parfois l’entrée en procédures collectives. Les raisons peuvent être di- verses. « Quand il y avait un refus, la justification principale était le niveau de dette insurmontable. Si tel était le cas, les actionnaires devaient remettre au pot », précise le banquier. Fabrice Keller, asso- cié du cabinet de conseil opérationnel June Par- tners évoque le cas inverse : « Nous avons connu des situations où des entreprises n’étaient pas assez endettées et/ou n’avaient pas de banquiers historiques pour obtenir un PGE. Plus le risque est «Next >