< Previous20 © Tous droits réservés CFNEWS - MAGAZINE - Juillet 2020 www.cfnews.net CAPITAL-DÉVELOPPEMENT pagnement d’un majoritaire tout en gardant le contrôle de la gouvernance », souligne Florent Lauzet, associé de Siparex responsable de l’activité ETI, dont la souplesse d’intervention lui permet de se positionner à la fois sur les deals majoritaires et minoritaires. En 2019, le groupe a signé un changement d’échelle avec des prises de position capitalistiques plus fortes, notamment dans les ETI. Ces derniers mois, 155 M€ (dont 73 M€ de co-investissement par les LP’s) ont été déployés dans trois opérations primaires : le transporteur Jacky Perrenot dans lequel il détient en duo avec EMZ une position majoritaire, le plasturgiste Clayens NP (anciennement Sintex NP) dont il a pris le contrôle dans le cadre d’un carve-out du groupe indien coté Sintex, et le spécialiste des services techniques pour le bâtiment Batibig dans lequel il a pris une position minoritaire début 2020. « Nous nous positionnons particulièrement sur des opérations mixtes de transmission/capital développement comme Jacky Perrenot, pointe Florent Lauzet. Cette hybridation devrait se poursuivre dans les prochains mois avec un fort besoin de fonds propres de la part d’ETI qui auront à gérer concomitam- ment des problématiques de succession et de croissance dans un environnement chahuté. » En effet, si les opérations à gros effet de levier risquent de subir une traversée du désert post-covid, les stratégies minoritaires de- vraient au contraire connaître un réel engouement dans la phase d’incertitudes qui s’annonce. « Cette crise conforte le modèle du capital-développement avec des dirigeants de PME qui ont pu bénéficier de la proximité et du savoir-faire d’actionnaires solides et solidaires », estime Christophe Deldycke, Président du Directoire de Turenne Groupe, qui rappelle que « sur les 70 000 entreprises françaises de plus de 20 salariés, seules 10% ont ouvert leur capital à des fonds de capital investissement. Ce nombre devrait doubler dans les prochains mois ». Un pronos- Les tours de table minoritaires à plus de 50 M€ élargissent le champ des possibles. “ FLORENT LAUZET, SIPAREX.22 © Tous droits réservés CFNEWS - MAGAZINE - Juillet 2020 www.cfnews.net CAPITAL-DÉVELOPPEMENT D ès l’annonce du confinement, nous avons mobilisé notre opera- ting team pour apporter un soutien pragmatique aux dirigeants en éditant un guide qui présente une synthèse des dispositifs d’aides publiques actualisé deux fois par jour, indique Olivier Golder, associé de Siparex ETI. Nous les avons accompagnés les premières semaines dans la construction des prévisions de plans de trésorerie et l’obtention des PGE, puis Des minoritaires mobilisés à bloc « tic confirmé par le baromètre des dirigeants publié par France Invest le 4 juin, selon lequel les PME et petites entreprises en- visagent à 40 % d’ouvrir leur capital à un partenaire financier, 28 % privilégiant un actionnaire minoritaire, soit plus du double de celles qui opteraient pour un sponsor majoritaire. De quoi en- terrer définitivement le complexe d’infériorité qu’ont longtemps traîné les acteurs du capital développement face à leurs impo- sants confrères du LBO. Car même au niveau de la qualité de l’accompagnement, les actionnaires minoritaires sortent confor- tés par cette crise. Selon le baromètre de France Invest, 25 % des entreprises accompagnées par un actionnaire financier minori- taire s’estimaient « très bien entourées », contre seulement 18 % des participations des fonds majoritaires même si le taux de satisfaction global est de 90 % pour ces derniers, contre 83 % pour les entreprises accompagnées en mino. Un plébiscite qui s’explique par une mobilisation hors normes des investisseurs, tous segments confondus, qui n’ont pas ménagé leurs peines pour soutenir leurs participations pendant la crise sanitaire. Nous avons examiné l’ensemble du portefeuille en mesurant l’impact du covid sur l’activité de chaque entreprise. “ DIDIER BOSC, UNIGRAINS. www.ca-idia.com CHIFFRES CLÉS ENCOURS SOUS GESTION 1,8 MD€* SOCIÉTÉS EN PORTEFEUILLE 100 INVESTISSEMENT PAR OPÉRATION COMPRIS ENTRE 1 et 50 M€ FONDS AGROALIMENTAIRE 540 M€ FONDS VITICOLE 330 M€ FONDS GÉNÉRALISTE 540 M€* FONDS TRANSITION ÉNERGÉTIQUE ET AGROALIMENTAIRE 160 M€* GROUPEMENTS FONCIERS 190 M€ Au 30/06/2019 * Levées de fonds en cours www.kazoar.fr - Crédit illustration : Fotolia/Auguste Lange. IDIA Capital Investissement, filiale de Crédit Agricole S.A., regroupe les activités de capital accompagnement minoritaire actif de Crédit Agricole S.A. en accompagnement des ETI et PME de tous secteurs d’activité avec une expertise reconnue dans les filières agroalimentaire, viticole et de la transition énergétique. En 2019, IDIA Capital Investissement a créé CA Transitions , le 1 er fonds d’investissement bancaire pour compte propre dédié aux transitions énergétique, agricole et agroalimentaire. Doté de 160 millions d’euros, il a vocation à investir dans des entreprises agroalimentaires en transition vers des modes de production plus durables, dans des entreprises de la transition énergétique, et dans des entreprises plus jeunes proposant des solutions innovantes pour accélérer la transition des filières agricoles et agroalimentaires. La capacité financière de CA Transitions (tickets d’investissement compris entre 1 et 20 M€) lui permet d’accompagner durablement le développement des entreprises sur ces secteurs. Plus d’informations : contact@ca-idia.com IDIA - 12 place des États-Unis, 92127 Montrouge Cedex - est une Société de Gestion de Portefeuille agréée par l’AMF - 17 place de la Bourse, 75082 Paris Cedex 02 - sous le n° GP-15000010 - Membre de France Invest Retrouvez nos actualités sur https://www.linkedin.com/company/5205335 et @idia_ci - www.ca-idia.com CA_IDIA ESG_AP_05-20_VF_V2.indd 113/05/2020 09:45www.ca-idia.com CHIFFRES CLÉS ENCOURS SOUS GESTION 1,8 MD€* SOCIÉTÉS EN PORTEFEUILLE 100 INVESTISSEMENT PAR OPÉRATION COMPRIS ENTRE 1 et 50 M€ FONDS AGROALIMENTAIRE 540 M€ FONDS VITICOLE 330 M€ FONDS GÉNÉRALISTE 540 M€* FONDS TRANSITION ÉNERGÉTIQUE ET AGROALIMENTAIRE 160 M€* GROUPEMENTS FONCIERS 190 M€ Au 30/06/2019 * Levées de fonds en cours www.kazoar.fr - Crédit illustration : Fotolia/Auguste Lange. IDIA Capital Investissement, filiale de Crédit Agricole S.A., regroupe les activités de capital accompagnement minoritaire actif de Crédit Agricole S.A. en accompagnement des ETI et PME de tous secteurs d’activité avec une expertise reconnue dans les filières agroalimentaire, viticole et de la transition énergétique. En 2019, IDIA Capital Investissement a créé CA Transitions , le 1 er fonds d’investissement bancaire pour compte propre dédié aux transitions énergétique, agricole et agroalimentaire. Doté de 160 millions d’euros, il a vocation à investir dans des entreprises agroalimentaires en transition vers des modes de production plus durables, dans des entreprises de la transition énergétique, et dans des entreprises plus jeunes proposant des solutions innovantes pour accélérer la transition des filières agricoles et agroalimentaires. La capacité financière de CA Transitions (tickets d’investissement compris entre 1 et 20 M€) lui permet d’accompagner durablement le développement des entreprises sur ces secteurs. Plus d’informations : contact@ca-idia.com IDIA - 12 place des États-Unis, 92127 Montrouge Cedex - est une Société de Gestion de Portefeuille agréée par l’AMF - 17 place de la Bourse, 75082 Paris Cedex 02 - sous le n° GP-15000010 - Membre de France Invest Retrouvez nos actualités sur https://www.linkedin.com/company/5205335 et @idia_ci - www.ca-idia.com24 © Tous droits réservés CFNEWS - MAGAZINE - Juillet 2020 www.cfnews.net CAPITAL-DÉVELOPPEMENT NCI revendique une culture très pragmatique de l’accompagnement des dirigeants sur des su- jets opérationnels. La société d’investissement régionale indépendante, qui s’est émancipée de ses sponsors historiques (la Région Normandie et d’autres institutionnels de l’axe Paris-Seine- Normandie) en 2017, a structuré dès les années 2010 un pôle d’accompagnement des partici- pations (aujourd’hui pôle Performances), pour apporter une boite à outils très concrète à ses participations. « Les dirigeants de PME peuvent se montrer réfractaires à ouvrir leur cuisine in- terne aux consultants, alors que la relation de confiance qu’ils ont tissée avec leur actionnaire les rend ouverts et demandeurs d’un accom- pagnement sur des sujets de développement pour lesquels ils ne disposent pas d’exper- tise et/ou de temps en interne », témoigne Thibault Varin, qui a rejoint NCI il y a deux ans en provenance d’un cabinet de conseil en stra- tégie pour épauler les participations du porte- feuille dans leur développement commercial NCI, la culture de proximité de l’investisseur régional ANNE-CÉCILE GUITTON, DIRECTRICE ASSOCIÉE, NCI. à travailler sur les différents scenarii de rebond post-crise sanitaire. » Même sur un secteur aussi résilient que l’agro-alimentaire, les investisseurs ont retroussé leurs manches pour aider leurs participations à traverser cette période inédite. « Nous avons examiné l’ensemble du portefeuille en mesurant l’impact du covid sur l’activité de chaque entreprise, indique Didier Bosc, directeur des investissements et du développement d’Unigrains. A fin avril, seules 5 % étaient très impactées par la crise sanitaire et nous les avons accompagnées dans la mise en place des mesures d’urgence pour sécuriser la liquidité né- cessaire leur permettant de tenir pendant le confinement. » P our certains acteurs au rayonnement international, les signaux d’alerte provenant d’Asie auront été encore plus pris au sérieux. « Notre présence en Asie avec trois bureaux à Singapour, en Corée du Sud et au Japon, nous a fait prendre conscience très tôt de la gravité de la situation, témoigne Emmanuel Laillier (Tikehau Capital). Nous avons mis en place un plan de continuité de l’activité dès janvier sur la base de ce qui se passait en Asie, ce qui nous a permis d’être très réactifs auprès 25 © Tous droits réservés CFNEWS - MAGAZINE - Juillet 2020 www.cfnews.net de nos participations en France et en Italie. » Même si les conséquences douloureuses de cette crise hors normes sont loin d’être encore évaluées à leur juste ampleur, un bénéfice col- latéral incontestable aura été de vérifier dans le dur que le soutien opérationnel promis par les acteurs du private equity français ne se résu- mait pas à un simple slogan marketing. « La résilience ne se décrète pas, elle se manifeste dans la capacité à s’adapter rapidement aux changements », théorise Florent Lauzet (Sipa- rex). Notre capacité à rester calme pendant la tempête et à rompre la solitude du dirigeant dans ces moments difficiles est le meilleur ar- gument pour convaincre les entreprises fami- liales encore réticentes à ouvrir leur capital à un actionnaire financier. » ANNE-CÉCILE GUITTON, DIRECTRICE ASSOCIÉE, NCI. SUR CFNEWS EN LIGNE > > > > > > À LIRE AUSSI et leur croissance externe. Couvrant désormais tous les maillons de l’investissement régional avec le venture, le cap-dév et le capital-trans- mission (en minoritaire ou majoritaire), NCI a également mis en place un dispositif baptisé Connect pour mettre en relation les quelque 80 entreprises de son portefeuille entre elles, mais également avec l’ensemble de l’écosystème qu’elle a développé en Normandie, Hauts-de- France, Ile de France et Bretagne. Une culture de la proximité et un arsenal d’accompagne- ment digital qui l’ont préparé à réagir vite à la crise sanitaire. « Nous avons envoyé dès début mars un questionnaire aux dirigeants de notre portefeuille pour anticiper les difficultés qu’ils risquaient d’affronter en termes d’approvision- nements, d’annulation d’événements, etc », témoigne Nathalie Marquis, directrice du pôle performances chez NCI. En phase de confine- ment, l’équipe a mis l’accent sur le pilotage de trésorerie et le tri des informations pratiques et des mesures gouvernementales pour offrir un maximum de lisibilité à des entrepreneurs parfois submergés par l’urgence. « Nous avons senti l’importance de rompre l’isolement des dirigeants avides de savoir comment leurs confrères réagissaient et quelles étaient les meilleures pratiques mises en place au sein de notre portefeuille très diversifié », confie Anne- Cécile Guitton, associée de NCI.26 © Tous droits réservés CFNEWS - MAGAZINE - Juillet 2020 www.cfnews.net CAPITAL-DÉVELOPPEMENT AVEC LEURS 3,5 MDS € SOUS GESTION, LES FILIALES DE CAPITAL INVESTISSEMENT DE LA BANQUE VERTE COUVRENT TOUS LES MAILLONS DE LA CHAÎNE POUR IRRIGUER LES PME TERRITORIALES ET SOUTENIR LES ETI NATIONALES. DIDIER REBOUL, DIRECTEUR DE L’AGRICULTURE, DE L’AGROALIMENTAIRE ET DES MARCHÉS SPÉCIALISÉS DE CRÉDIT AGRI- COLE S.A ET PEDRO ANTONIO ARIAS, DIRECTEUR D’AMUNDI ACTIFS RÉELS & ALTERNATIFS SE SONT PRÉTÉS AU JEU DE L’INTERVIEW CROISÉE. INTERVIEW CROISÉE L’ÉCOSYSTÈME PRIVATE EQUITY DU CRÉDIT AGRICOLE SUR TOUS LES FRONTS27 © Tous droits réservés CFNEWS - MAGAZINE - Juillet 2020 www.cfnews.net CFNEWS : Comment se répartissent les fonds sous gestion en private equity, entre les filiales régionales, Idia CI et votre filiale de gestion pour compte de tiers Amundi PE ? Et com- ment s’articule la stratégie d’investissement entre ces différentes structures ? Didier Reboul : Nous pouvons parler d’un véritable écosystème private equity chez Crédit Agricole qui pèse 3,5 Md€ sous gestion, dont 1,4 Md€ à travers les SCIR régionales (Unexo, Carvest, Sofipaca, Sofilaro, Socadif, C2AD, Nord Capital Investissement…), 1,8 Md€ via notre bras armé de l’investissement sur compte propre au niveau national Idia Capital Investisse- ment et enfin 900 M€ pour notre filiale d’inves- tissement pour compte de tiers Amundi Private Equity. Ce dispositif d’investissement complet nous permet d’être présent dans tous les maillons de la chaîne pour irriguer les PME territoriales et soutenir les ETI nationales. Pedro Antonio Arias : Chez Amundi, le private equity est “encapsulé” au sein d’Amundi PEF qui comporte une activité fonds de fonds de 6,5 Md€ et un pôle d’investissement direct doté de près de 900 M€. Ce dernier vient de lancer son 2 ème pro- gramme d’investissements européens « Amundi Private Equity Mégatendances II » après le succès du premier millésime qui a collecté 320 M€ pour sa stratégie d’investissement dans les PME et les ETI françaises et européennes bénéficiant de l’une ou plusieurs des cinq mégatendances mondiales : la technologie, la démographie, la globalisation, l’environnement et les évolutions sociétales. Nous bénéficions également des synergies avec les in- vestisseurs en fonds propres du groupe puisque 80 % de nos opérations en 2019 ont été réalisées en co-investissement avec une ou plusieurs entités de capital-investissement de Crédit Agricole. CFNEWS : Quel bilan tirez-vous de l’activité de private equity l’année dernière après une PHOTOS CI-CONTRE : DE GAUCHE À DROITE, DIDIER REBOUL ET PEDRO ANTONIO ARIAS.28 © Tous droits réservés CFNEWS - MAGAZINE - Juillet 2020 www.cfnews.net CAPITAL-DÉVELOPPEMENT forte montée en puissance impulsée en 2018 ? Didier Reboul : 2019 s’est inscrite dans la continuité de notre dynamique de 2018 avec des montants investis de 493 M€ tous segments confondus, stables par rapport aux 486 M€ déployés l’année précédente. La légère baisse de 10 % du nombre d’entreprises accompa- gnées (213 en 2019 vs 239 en 2018) conforte la hausse de tickets moyens et l’augmenta- tion du nombre d’ETI soutenues, notamment via le fonds CARD (Crédit Agricole Régions) doté de 300 M€. CARD peut investir entre 1 M€ et 35 M€ en participation minoritaire par dossier, dans une logique de co-investissement avec les Sociétés de Capital Investissement en Région (SCIR) des Caisses régionales de Cré- dit Agricole, ce qui permet d’atteindre des par- ticipations de l’ordre de 50 M€, niveau signi- ficatif pour des investissements minoritaires dans les ETI. Au-delà de la taille des tickets, notre stratégie d’investissement s’inscrit dans une logique d’accompagnement partenarial, avec un accent sur la transformation de PME et ETI dans la durée, ce qu’illustre égale- ment le lancement l’année dernière du fonds CA Transitions, géré par IDIA CI et doté de 160 M€ à ce jour, pour investir dans les tran- sitions énergétique, agricole et agroalimentaire. Pedro Antonio Arias : Ce millésime a été particulièrement intense puisque nous avons déployé environ 90 M€ dans 7 opérations avec un ticket moyen de près de 13 M€, comparé aux 3 à 5 M€ que nous avions l’habitude d’investir par opération il y a quelques années. CFNEWS : Comment évaluez-vous l’impact de la crise sur votre portefeuille à ce jour ? Quelles ont été les principales mesures d’ur- gence déployées auprès de vos participations ? Pedro Antonio Arias : Pendant cette période particulière, toutes les équipes d’Amundi PEF ont été mobilisées auprès des sociétés du porte- feuille. Les nouveaux dossiers d’investissement ont été suspendus pour recentrer toute notre énergie sur l’accompagnement des dirigeants de nos participations. À ce stade, et grâce aux mesures exceptionnelles déployées par l’Etat, aucune entreprise n’a eu de problème de liqui- dité, mais bien sûr nous aurons plus de visibilité sur la réelle santé financière du portefeuille en fin d’année. Dans ces moments difficiles, nous nous félicitons de l’avantage de disposer d’un portefeuille très diversifié qui permet d’être moins exposé aux secteurs les plus sinistrés, et Au-delà de la taille des tickets, notre stratégie d’investissement s’inscrit dans une logique d’ac- compagnement partenarial, avec un accent sur la transformation de PME et ETI dans la durée… “ DIDIER REBOUL29 © Tous droits réservés CFNEWS - MAGAZINE - Juillet 2020 www.cfnews.net nous mesurons à sa juste valeur la chance d’ap- partenir à un groupe aux capacités d’investisse- ment importantes pour soutenir au cas par cas les entreprises qui auront besoin de réinjection de fonds propres, mais aussi de saisir les oppor- tunités qui se présenteront les prochains mois. Didier Reboul : Il est encore trop tôt pour évaluer l’impact de cette crise mais notre conviction est que les entreprises confrontées à ce choc inédit ont apprécié de se sentir soute- nues par un actionnaire minoritaire. D’autant que le groupe a affiché des résultats 2019 record qui le placent parmi les banques les plus solides en Europe. Contrairement à la crise de 2008, les banques ne font pas partie du problème mais de la solution. CFNEWS : Comment voyez-vous les prochains mois ? Comptez-vous vous recentrer sur votre portefeuille existant et réinvestir en fonds propres pour soutenir les entreprises qui en auront besoin ? Ou allez-vous déployer votre puissance de frappe dans de nouvelles opportu- nités et quels types d’opérations comptez-vous privilégier ? Didier Reboul : Il y a un an, le groupe Crédit Agricole affichait sa raison d’être « agir chaque jour dans l’intérêt de nos clients et de la société ». Aujourd’hui plus que jamais, nous mesurons l’importance de notre rôle dans le soutien de la reprise économique, en apportant des fonds propres aux entreprises des secteurs les plus touchés comme le tourisme, l’aéronautique et certaines branches de l’agroalimentaire. Nos équipes bénéficient d’une relation de confiance et de proximité avec les dirigeants de PME et ETI qui les rend attentifs à des signaux faibles et en mesure de proposer une palette d’inter- ventions adaptées aux différentes situations. Même si nous n’avons pas vocation à investir dans des entreprises en difficultés, nous comp- tons apporter des solutions aux besoins de cer- taines filières, que ce soit sous la forme d’ins- truments dilutifs ou non dilutifs. Pedro Antonio Arias : En 2011, Amundi et le Crédit Agricole des Savoie avaient lancé un FIP et un FCPR dédiés au renforcement des fonds propres des entreprises de décolletage de la Vallée de l’Arve, une filière particulièrement impactée par la crise financière et économique de 2008. Ce portefeuille d’une dizaine d’entre- prises accompagnées dans leur redéploiement industriel a été couronné de succès. Il serait intéressant d’envisager des solutions similaires pour les filières impactées par le Covid dans les prochains mois. Dans ces moments difficiles, nous nous félicitons de l’avantage de disposer d’un portefeuille très diversifié qui permet d’être moins exposé aux secteurs les plus sinistrés… “ PEDRO ANTONIO ARIAS, Next >