< Previous30 © Tous droits réservés CFNEWS - MAGAZINE - Octobre 2021 www.cfnews.net A u-delà des reportings réglementaires, des outils pé- dagogiques plus complets sont parfois mis en place. C’est le choix qu’a notamment fait l’Américain Blackstone et ses 130 Md$ d’actifs gérés pour le compte de particuliers (sur 684 Md$ au total), avec des équipes dédiées et des contenus adaptés sur son site internet, lequel sera bien- tôt disponible en français et en japonais. « Nous sommes pro- fondément engagés en faveur du service et de l’expérience client. Ouvrir des fonds à la souscription sur une base per- pétuelle nécessite d’être très transparent et proactif en ma- tière de reporting », justifie Todd Myers. Et pour cause, seuls 20 % des Français considèrent avoir une connaissance élevée sur les questions financières, chiffre une étude Audirep pour la Banque de France. Les distributeurs font, eux aussi, preuve d’apprentissage. « Compte tenu de la fin du fonds euros comme colonne vertébrale du contrat d’assurance-vie, l’élar- MARCHÉ GÉNÉRAL Dans cet environnement de relance, l’assurance-vie a une responsabilité sociétale. “ ” HUGUES AUBRY, MEMBRE DU COMITÉ EXÉCUTIF, GENERALI FRANCE. Back office top niveau exigé expliquer au mieux les caractéristiques du produit et de la classe d’actifs », explique Emmanuel Laillier, faisant référence à deux produits de Tikehau référencés respectivement en Espagne et en Italie. « La transparence des fonds non cotés a fortement progressé ces dernières années avec l’amélioration des process de valorisation suivant les guidelines de l’IPEV », précise-t-il. La faiblesse des montants levés est liée à l’attachement des Français à la protection de leur capital” et “la mémoire de comportements abusifs de certains gestionnaires de fonds de défiscalisation sont avant tout en cause. FONDATION CONCORDE Photo : Rémy Deluze31 © Tous droits réservés CFNEWS - MAGAZINE - Octobre 2021 www.cfnews.net Le rôle moteur de la crise M ais cette méconnaissance de la classe d’actifs suffit-elle à ex- pliquer la faiblesse des montants levés ? Pour la Fondation Concorde, « l’attachement des Français à la protection de leur capital » et « la mémoire de comportements abusifs de certains gestion- naires de fonds de défiscalisation » sont avant tout en cause. Dans une note publiée en mai, l’institution propose notamment l’apport d’une garantie étatique du capital investi en contrepartie d’un blocage de l’investissement pendant une période de 5 à 8 ans, ou encore de créer des fonds souverains territoriaux de relance éligibles aux UC. Car au-delà de son rôle de pro- moteur d’épargne, la crise a aussi eu l’effet d’un déclencheur. « Dans cet environnement de relance, l’assurance-vie a une responsabilité sociétale ; c’est le maillon qui connecte l’épargne aux besoins de l’économie réelle, au besoin de financement des infrastructures, des PME et des ETI ; c’est l’outil qui concilie l’intérêt individuel et la relance économique », exprime Hugues Aubry. Et certains fonds l’ont d’ailleurs bien compris, comme le FCPR de relance bre- ton Breizh Ma Bro ou encore celui de Bpifrance, né d’une transaction secondaire sur son activité fonds de fonds. Une dynamique qu’entend bien accélérer le Label relance initié en octobre 2020 par le gouvernement pour flécher l’épargne vers les produits intervenants en fonds propres. En près d’un an, celui-ci a ainsi labellisé 201 fonds - parmi lesquels 170 sont non cotés et le tiers sont éligibles aux UC - ayant investi 16 Md€ dans le tissu économique français. SUR CFNEWS EN LIGNE > Blackstone veut séduire les investisseurs français > La transition énergétique gagne du terrain dans le non coté ouvert au public > Bpifrance structure son premier FCPR À LIRE AUSSI gissement de l’univers d’investissement requiert de l’expertise, un traite- ment des opérations de qualité et des outils de suivi adaptés », exprime Hugues Aubry, tandis qu’Agathe Bubbe fait état de l’importance pour les fonds d’être dotés d’« une équipe back office étoffée ». Des adaptations qui justifient aussi, selon Eric Boutchnei, des frais de gestion plus élevés que les fonds cotés, souvent pointés du doigt.ÉVÈNEMENT DEVANT PLUS DE 280 INVITÉS, RÉUNIS LE 4 OCTOBRE AU FORUM DES IMAGES, LE JURY A DÉCERNÉ 7 PRIX RÉCOMPENSANT DES TRANSACTIONS DE SOCIÉTÉS TECH À DES DIRIGEANTS DE SOCIÉTÉS FRANÇAISES. LA FONT QUI CFNEWS TECH AWARDS 2021 TECH CEUX LES LAURÉATS ET LES PARTENAIRES DES CFNEWS TECH AWARDS 2021 RÉUNIS SUR SCÈNE POUR UNE PHOTO DE GROUPE.34 © Tous droits réservés CFNEWS - MAGAZINE - Octobre 2021 www.cfnews.net ÉVÈNEMENT PRIX EARLY STAGE : PONICODE TROPHÉE REMIS À PATRICK JOUBERT CEO ET CO-FOUNDER DE PONICODE PAR STÉPHANIE HOSPITAL, FONDATRICE ET CEO - ONERAGTIME. AGATHE ZILBER, PRÉSIDENTE DE CFNEWS MEDIA GROUP A OUVERT CETTE CÉRÉMONIE. MARC MENASÉ, CEO ET FONDATEUR DE FOUNDERS FUTURE ET DE DEE TECH A ÉTÉ LE KEY SPEAKER DE CETTE NOUVELLE ÉDITION.35 © Tous droits réservés CFNEWS - MAGAZINE - Octobre 2021 www.cfnews.net PRIX LICORNE : VESTIAIRE COLLECTIVE TROPHÉE REMIS À ARNAUD COLLIN (À GAUCHE), CHIEF REVENUE OFFICER, SOPHIE HERSAN, FONDATRICE (CENTRE G.) ET BERNARD OSTA CHIEF STRATEGY OFFICER DE VESTIAIRE COLLECTIVE PAR RAPHAËLLE D’ORNANO (CENTRE D.), ASSOCIÉE GÉRANTE ET FONDATRICE - D’ORNANO+CO. PRIX LATE STAGE : SENDINBLUE TROPHÉE REMIS À ARMAND THIBERGE , PRÉSIDENT ET FONDATEUR DE SENDINBLUE PAR GUILLAUME VITICH (À DROITE), PARTNER - WHITE & CASE.36 © Tous droits réservés CFNEWS - MAGAZINE - Octobre 2021 www.cfnews.net ÉVÈNEMENT PRIX M&A TECH : CEGID TALENTSOFT TROPHÉE REMIS À JEAN STEPHANE ARCIS, CEO-TALENTSOFT (CENTRE DROIT) ET PASCAL HOUILLON , CEO CEGID (CENTRE GAUCHE) PAR NICOLAS SAINT PIERRE (À GAUCHE), MANAGING PARTNER ET JÉRÉMY SARTRE (À DROITE), MANAGING PARTNER - CLEARWATER INTERNATIONAL FRANCE. PRIX LBO TECH : SEPTEO TROPHÉE REMIS À EDOUARD SAKAKINI (AU CENTRE), DIRECTEUR DU PÔLE IMMOBILIER DU GROUPE SEPTEO PAR RAPHAËLLE D’ORNANO (À DROITE.), ASSOCIÉE GÉRANTE ET FONDATRICE – D’ORNANO+CO ET JEAN-MICHEL CAGIN SENIOR PARTNER DE ROLAND BERGER (À GAUCHE).37 © Tous droits réservés CFNEWS - MAGAZINE - Octobre 2021 www.cfnews.net PRIX CORPORATE VENTURE : FDJ TROPHÉE REMIS À PIERRE BROUSSEAU (AU CENTRE), HEAD OF INNOVATION SOURCING & INVESTMENTS DE FDJ GROUPE PAR STÉPHANIE HOSPITAL, FONDATRICE ET CEO – ONERAGTIME ET GUILLAUME VITRICH, PARTNER – WHITE & CASE. PRIX M&A PROPTECH : I@D TROPHÉE REMIS À ROLAND TRIPARD (2E DROITE), PRÉSIDENT DU DIRECTOIRE ET À CLÉMENT DELPIROU (À GAUCHE), DIRECTEUR GÉNÉRAL DE I@D PAR JEAN-MICHEL CAGIN (À DROITE), SENIOR PARTNER DE ROLAND BERGER, LAURENT CAMILLI (CENTRE GAUCHE), CEO CLEARWATER INTERNATIO- NAL FRANCE ET SOPHIE DA COSTA (CENTRE DROIT), RÉDACTRICE EN CHEF - CFNEWS IMMO & CFNEWS INFRA.ZOOM RÉGIONAL D’ALBAREST, QUI LÈVE SON FIRST TIME FUND, À SIPAREX QUI COL- LECTE SES CINQUIÈMES MILLÉSIMES EN PASSANT PAR GARIBALDI PARTICIPATIONS QUI DOUBLE DE TAILLE ET AUTRES NOUVEAUX TELS JADEL OU AMDG… TOUR D’HORIZON DE LA PLACE QUI N’EST PLUS TOUT À FAIT LA MÊME POST COVID. PAR ANNE JOLY MOUVEMENTS FONDS DE AUVERGNE RHÔNE-ALPES EN39 © Tous droits réservés CFNEWS - MAGAZINE - Octobre 2021 www.cfnews.net L e 11 mars 2020, le microcosme lyonnais du pri- vate equity se pressait encore à l’inauguration des bureaux d’un cabinet d’avocats. Gaité frondeuse, ambiance animée, on parle Covid, confinement, deals. Dix-huit mois plus tard, on pourrait penser que rien n’a changé et pour- tant la scène s’est transformée. Côté conseils (lire page 50 et sui- vantes) mais aussi du côté des investisseurs. Avec la montée en puissance de certains d’entre eux, l’arrivée de nouvelles équipes et la création de nouveaux véhicules, parfois un peu hors des chemins battus… sans qu’on sache toujours précisément d’ail- leurs ce qui est imputable à la crise ou non. First time funds et succès des fonds d’entrepreneurs E n route pour collecter son first time fund, l’équipe d’Albarest - créée par des anciens du bureau lyonnais de MBO&CO, qui avaient pris leur indépendance à l’été 2019, a vu ses plans contrariés par la crise sanitaire. Rien qui la retienne de continuer, mais de quoi remanier sa copie d ès l’été 2020 pour s’adapter aux circonstances en choisissant d’allouer une poche de 30 % de son fonds de LBO qui vise 100 M€ à des opérations de capital développement. Aujourd’hui, les investisseurs qui octroient des tickets de 5 à 12 M€ indiquent avoir collecté 80 M€. « Le profil de nos souscripteurs n’est pas exactement celui que nous imaginions au départ, reconnait Edouard Malandrin, son président. Avec la crise Covid, les fonds de fonds internatio-naux se sont montrés craintifs vis-à-vis des first time funds. Les assureurs sont très sollicités par les différents programmes de relance (prêts participatifs, obli-gations relance), certains groupes bancaires ont gelé leurs encours en PE. En revanche, nous avons reçu un intérêt marqué d’entrepreneurs et family offices, ainsi que de grands institutionnels français (fonds de fonds ou mutuelles) et européens. Au final, nous atteignons notre objectif de levée, avec la frustration que notre projet à forte vocation locale n’ait pas trouvé plus d’écho auprès des Le profil de nos souscripteurs n’est pas exactement celui que nous imaginions au départ. “ EDOUARD MALANDRIN, PRÉSIDENT FONDATEUR, ALBAREST PARTNERS. Photo : Robert Biedermann - Adobe StockNext >